MARTINE MAUDET

PEINTURE - PASTEL - SCULPTURE - BRODERIE - DECORATION - LITHOGRAPHIE - GRAVURE - DESSIN - CARTE POSTALE

MES POEMES

éphémère comme les larmes

 d'une guerrière sans arme

 sur un lit de velours

désœuvrée dans la douceur du jour 

éphémère

la courbe parfaite de ses seins et le plein

des amours sans fin

la fleur de l'églantier ne dure

hâtons nous de  nous piquer les doigts 

soyons vivants au sang

qu'il coule comme du vin 

dans la rivière du col

que nos deux bouches ensemble

se collent et s'assemblent

éphémère dans mes veines 

le sang s'est tari

mon corps blanc s'est endormi

pas de veine !

 

J'ai l’idée d’écrire

J'ai l’idée d’écrire

La tristesse

Qui me blesse

Pour en finir.

J'ai l'idée de dire

La douleur qui me laisse 

Une trace épaisse

Que le temps vient noircir !

J'ai l'idée de tenir 

En mes mots

 Ce qui , tout près s'en va, 

J'ai l'idée de retenir

 Les pas

J'ai l'idée dans mes lignes 

D'agripper un désir 

J'ai l'idée dans mes lignes

 De le dire !

J'écris au crayon de papier sur un papier de soie

Tout s'efface et se déchire

Tout comme la vie , derrière soi 

Je hurle comme je chuchote mon désarroi

Mon cri comme une caresse !

Que j'adresse

A cette ombre amie qui me suit

Qui stoppe son pas quand je m'arrête et puis....

 Qui reprend sa marche quand je me mets debout !

Qu'est ce l'écriture sans adresse, me direz vous ? 

Si c'est moi qui écris ...

C'est à vous que je le dis..

Je suis bien d'accord avec vous !.

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MES POÈMES

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La jeune fille aux fleurs

Dis moi,

ce que je veux entendre...

mais que veux tu entendre ?

Je veux entendre la pluie tapant aux carreaux de la fenêtre

et puis le silence blanc d'une montagne vierge

 Je veux cueillir les fleurs des champs

les broder sur le lin  blanc

  y poser une allée de  hauts sapins

avec   un fil d'argent fin

 Dis moi ce que Tu veux entendre !

je veux entendre les vagues sur la roche se fendant

et le son clair du rire d'un enfant jouant

 je veux le blizzard et le cerf  hurlant

et sous mes pieds  le sable brûlant

et le mistral chantant

Je veux le champ de blé ondulant

et la pluie ruisselante

je veux le givre dans mes cheveux

ta bouche brûlante

sur mes lèvres gelées

 je veux entendre les branches chargées de neige cédant

sous le poids

dans le bois

et ta voix

je veux entendre la grêle et le vent

le clapotis de l'eau et le crépitement  du feu

Je veux ramasser les feuilles tombées dans  les champs

les coller aux traits de feutres pour en faire des arbres

et les planter dans mon jardin pour les voir fleurir au printemps

je veux

ramasser les fruits d 'été

et les porter à ta bouche pour les croquer

 je veux entendre mes pas dans la boue et le sol glissant

je veux la roche, le granit dur  et l’épine sous ma peau

l'argile grise ,l'ardoise fragile, le schiste qui s’effrite en  morceaux

et ma robe en lambeaux

accrochée et percée par les épines de roses

de ronces

et d'aubépines

fines

 je veux les  grains de mica, brillants comme les étoiles

je veux le scintillement léger des étoiles .

la nuit

qui luit

je veux l'etoile du berger

et le berger ...

 je veux gravir les montagnes

la sueur à mon front, et mes jambes tremblantes

mon coeur haletant

réclamant le repos

d'une marche épuisante

monter la- haut

 et crier toute la joie d’être là

dans l’immensité des cimes

je veux dans l'eau de la rivière

au milieu de la clairière

me baigner

me laver

eau de torrent

cascade haute

rocher plat

comme une couche

bonheur infini

je veux

me reposer nue

rien

que la douceur des rayons  de soleil sur la peau

 je veux me réveiller ou dormir toujours

dans un endroit perdu en haut des collines

et respirer

l'air frais du matin

sans chagrin

prendre un crayon  ou un fils d'argent

y poser ma trace

comme celle de mes pas dans la neige

je veux juste cela, rien que cela

et ta main sur mon coeur battant

 ou bien m'endormir à jamais ou frémir

loin des villes

et des gens

seule perdue

ne faisant qu'un dans l'immense paysage blanc de Cunot Amiet

 le coeur et le corps en miettes

le cri des mouettes

ou celui

la nuit

des chouettes

ce serait chouette

Mado

le 11 mars 2017

 

 la petite chose

beaucoup de place
 
 
on attendait que ça passe
 
 
mais c'est resté en place
 
 
une petite chose qui au fil du temps amasse
 
 
des petits reves pleins d'audaces
 
 
qui font la chasse et qui pourchasse
 
 
la tranquilité des jours
 
 
une petite chose qui s'installe
 
 
dans les crevasses
 
 
des surfaces
 
 
abimées
 
 
et qui reste
 
 
indelibile et tenace
 
 
une petite chose qui embarasse
 
 
a laquelle on prend soin
 
 
pour eviter qu'elle ne trepasse
 
 
 
 

 
 
 
Fin de la discussion
 
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