éphémère comme les larmes
d'une guerrière sans arme
sur un lit de velours
désœuvrée dans la douceur du jour
éphémère
la courbe parfaite de ses seins et le plein
des amours sans fin
la fleur de l'églantier ne dure
hâtons nous de nous piquer les doigts
soyons vivants au sang
qu'il coule comme du vin
dans la rivière du col
que nos deux bouches ensemble
se collent et s'assemblent
éphémère dans mes veines
le sang s'est tari
mon corps blanc s'est endormi
pas de veine !
J'ai l’idée d’écrire
J'ai l’idée d’écrire
La tristesse
Qui me blesse
Pour en finir.
J'ai l'idée de dire
La douleur qui me laisse
Une trace épaisse
Que le temps vient noircir !
J'ai l'idée de tenir
En mes mots
Ce qui , tout près s'en va,
J'ai l'idée de retenir
Les pas
J'ai l'idée dans mes lignes
D'agripper un désir
J'ai l'idée dans mes lignes
De le dire !
J'écris au crayon de papier sur un papier de soie
Tout s'efface et se déchire
Tout comme la vie , derrière soi
Je hurle comme je chuchote mon désarroi
Mon cri comme une caresse !
Que j'adresse
A cette ombre amie qui me suit
Qui stoppe son pas quand je m'arrête et puis....
Qui reprend sa marche quand je me mets debout !
Qu'est ce l'écriture sans adresse, me direz vous ?
Si c'est moi qui écris ...
C'est à vous que je le dis..
Je suis bien d'accord avec vous !.
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MES POÈMES
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La jeune fille aux fleurs
Dis moi,
ce que je veux entendre...
mais que veux tu entendre ?
Je veux entendre la pluie tapant aux carreaux de la fenêtre
et puis le silence blanc d'une montagne vierge
Je veux cueillir les fleurs des champs
les broder sur le lin blanc
y poser une allée de hauts sapins
avec un fil d'argent fin
Dis moi ce que Tu veux entendre !
je veux entendre les vagues sur la roche se fendant
et le son clair du rire d'un enfant jouant
je veux le blizzard et le cerf hurlant
et sous mes pieds le sable brûlant
et le mistral chantant
Je veux le champ de blé ondulant
et la pluie ruisselante
je veux le givre dans mes cheveux
ta bouche brûlante
sur mes lèvres gelées
je veux entendre les branches chargées de neige cédant
sous le poids
dans le bois
et ta voix
je veux entendre la grêle et le vent
le clapotis de l'eau et le crépitement du feu
Je veux ramasser les feuilles tombées dans les champs
les coller aux traits de feutres pour en faire des arbres
et les planter dans mon jardin pour les voir fleurir au printemps
je veux
ramasser les fruits d 'été
et les porter à ta bouche pour les croquer
je veux entendre mes pas dans la boue et le sol glissant
je veux la roche, le granit dur et l’épine sous ma peau
l'argile grise ,l'ardoise fragile, le schiste qui s’effrite en morceaux
et ma robe en lambeaux
accrochée et percée par les épines de roses
de ronces
et d'aubépines
fines
je veux les grains de mica, brillants comme les étoiles
je veux le scintillement léger des étoiles .
la nuit
qui luit
je veux l'etoile du berger
et le berger ...
je veux gravir les montagnes
la sueur à mon front, et mes jambes tremblantes
mon coeur haletant
réclamant le repos
d'une marche épuisante
monter la- haut
et crier toute la joie d’être là
dans l’immensité des cimes
je veux dans l'eau de la rivière
au milieu de la clairière
me baigner
me laver
eau de torrent
cascade haute
rocher plat
comme une couche
bonheur infini
je veux
me reposer nue
rien
que la douceur des rayons de soleil sur la peau
je veux me réveiller ou dormir toujours
dans un endroit perdu en haut des collines
et respirer
l'air frais du matin
sans chagrin
prendre un crayon ou un fils d'argent
y poser ma trace
comme celle de mes pas dans la neige
je veux juste cela, rien que cela
et ta main sur mon coeur battant
ou bien m'endormir à jamais ou frémir
loin des villes
et des gens
seule perdue
ne faisant qu'un dans l'immense paysage blanc de Cunot Amiet
le coeur et le corps en miettes
le cri des mouettes
ou celui
la nuit
des chouettes
ce serait chouette
Mado
le 11 mars 2017
la petite chose